Je laissai filer le lundi et le mardi car il pleuvait.
Mieux vaut éviter semblable exercice les jours d'averse.
Le mercredi, je pleurai toutes les larmes de mon corps.
Cela me prit deux heures et seize minutes
(je vous fais grâce des secondes comme des dixièmes et centièmes,
nous ne sommes pas aux Jeux Olympiques)
pour remplir trois belles bassines.
Les allers et retours dans le métro s'annonçaient difficiles,
mais j'évitai les heures de pointe.
A la fin de la journée,
j'avais déposé toutes mes larmes
sur le paillasson d'Alexandra.
Elle se lavera les pieds ou prendra des bains de siège,
peu m'importe.
Jimmy Jimi (2015)
[Illustration : Eau 12 par Echiré]
Tu n'étais pas dans la région de Nîmes, la semaine dernière ?!?
RépondreSupprimerNon car je me méfie des crocodiles!
SupprimerMerci Echiré pour ta superbe photographie de bassine!
RépondreSupprimerJoli texte, juste ce qu'il faut de décalé, qui m'a mis en joie pour la journée.....
SupprimerMerci à toi.
Photographie : Même la troisième bassine déborde, j'aurai du prévoir une lessiveuse !!
Larmes de crocodiles ??? Attention Alexandra au bain de siège
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
SupprimerJ'adore mélanger le rire et les larmes (Je me suis fait marrer tout seul en imaginant le gars avec sa bassine dans le métro!). La fin, il me semble rend bien compte des deux...
SupprimerLe crocodile, c'était pour les larmes, mais aussi pour le club de foot.
Ben il suffisait de mettre le tout dans un jerrycan, de prendre une bassine et de reverser le tout dans la dite bassine sur le seuil de la Belle eh Banane ! Ah, ces amoureux transis, aucun sens pratique...
RépondreSupprimerLe "sens pratique" est l'ennemi de la poésie, mon cher ami!
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